Après la pose de son carrelage, la dernière étape et tout aussi importante que la pose du carreau en soi et celle du jointoiement. En effet, la pose de joints entre les carreaux de votre nouveau carrelage va garantir la longévité de vos travaux dans leur intégralité. Pas de panique pour autant, car inutile d’être un professionnel pour réaliser cet acte ! En toute honnêteté, le procédé est relativement simple.
Il peut cependant arriver que vous soyez dans la nécessité de réaliser votre carrelage en plusieurs fois et vous vous demandez peut-être si vous n’avez pas d’autre choix que de faire les joints en une seule fois. En vérité, tout dépend de vous. Sachez qu’un carrelage peut rester quelques temps sans avoir été jointé, même si nous ne vous conseillons pas d’attendre plus d’un mois. Dans le même temps, vous pouvez décider de faire les joints de votre carrelage à des moments différents sans que cela n’impacte leur qualité ou leur efficacité, mais plus vous attendrez, plus vous aurez un risque de différence de couleur entre les différentes poses. Si cela concerne une pièce telle qu’une buanderie, ce n’est peut-être pas très important, mais il est tout de même bon de le savoir.
Dans cet article, nous vous proposons de vous livrer tous nos conseils pour réaliser vous-mêmes les travaux de votre carrelage, en une ou plusieurs fois, pour faire des économies sur le prix en évitant le devis d’un professionnel.
L’utilité des joints de carrelage
Les joints de carrelage, que l’on pose uniquement après avoir disposé tous les carreaux, prouvent leur utilité de nombreuses façons, à la condition que vous réalisiez une pose méticuleuse :
- Ils absorbent les variations dimensionnelles du carrelage, en particulier dans les pièces de la maison qui souffrent d’humidité et dans lesquelles on retrouve des variations de température et d’hygrométrie. Les joints vont alors empêcher que le carrelage n’éclate ou ne se fissure.
- Ils empêchent l’eau et la saleté de s’infiltrer. La colle pour carrelage reste ainsi intacte et elle prévient des moisissures.
- Ils aident à corriger les éventuelles différences de niveau du sol carrelé.
Comment bien préparer sa pose
Le jointoiement de votre carrelage n’est peut-être pas très difficile en soi, mais il demande que vous y consacriez assez de temps et d’attention afin d’être certain de réaliser un travail durable. Nous vous proposons de découvrir dans cette section nos conseils pour bien préparer votre pose.
Connaître le type de joints à poser dès le calepinage
Il existe trois types de joints principaux, qui répondent chacun à des besoins particuliers :
- Les joints entre tous les carreaux, qui sont à combler avec du mortier, et le plus souvent matérialisés avec des croisillons que l’on doit poser simultanément du carrelage ;
- Les joints de dilatation, que l’on pose en périphérie de la surface et qui préviennent le soulèvement du sol carrelé en réduisant les fortes pressions.
- Les joints de fractionnement, qui viennent compléter ceux de dilatation dans les pièces de la maison de plus de 40m² de superficie. Ils mesurent au minimum 5mm et doivent être remplis avec un joint élastique ou couverts avec une baguette de laiton.
Le choix de la largeur des joints
Pour connaître la largeur dont vous allez avoir besoin, il faut regarder du côté de la taille des carreaux. Dans tous les cas, nous vous conseillons d’éviter de choisir une largeur inférieure à 2mm.
- Si vos carreaux sont de taille moyenne, vous devez choisir des joints d’une taille comprise entre 2 et 3mm.
- Si vos carreaux sont de grande taille, vous devez choisir des joints d’une taille comprise entre 3 et 5mm.
Le choix du mortier à joints
Pour combler les joints de carrelage vous allez nécessiter l’usage d’un mortier, qui se présente sous la forme d’une poudre à diluer dans de l’eau. Le choix de cette poudre va dépendre du matériau des carreaux et aux contraintes hygrométriques de la pièce. Par exemple, dans le cas d’une pièce de la maison telle que la cuisine ou la salle de bain il vous faut utiliser un mortier hydrofuge.
Le choix de la couleur
En règle générale, les joints sont de teinte blanche, grise, noire ou beige, mais il est tout à fait possible de choisir de la couleur. Pour un effet esthétique harmonieux, nous vous conseillons qu’elle soit en lien avec l’apparence de votre sol. Attention tout de même à la pose à différents moments, car il y a un risque de coloration différente selon le temps écoulé entre les différentes poses.
Récapitulatif des outils nécessaires à la pose des joints de carrelage
- Un mortier à joints
- Une truelle
- Une raclette de carreleur
- Un seau, une éponge et un chiffon
Les étapes de pose du jointoiement
1. Préparez le mortier à joints
Mélangez la poudre avec de l’eau en respectant les consignes indiquées sur l’emballage. Attention à ne pas le rendre trop liquide, car le temps de séchage sera trop élevé et il aura tendance à s’effriter par la suite. Sa consistance doit être élastique et souple.
2. Posez le mortier
Étalez en suite la poudre sur le carrelage avec la truelle en passant bien au niveau des joints. Remplissez les bien sur toute leur surface et n’oubliez pas de lisser avant de passer au carreau suivant.
3. Remplissez les joints
Saisissez vous de la raclette en caoutchouc et poussez le mortier étalé dans les joints de manière uniforme.
4. Lissez les joints
Vous pouvez procéder au lissage des joints en reprenant l’outil. Attention cependant à ne pas trop appuyer afin d’éviter de creuser les joints.
5. Ôtez le surplus de mortier
A l’aide d’une éponge humide, débarrassez les carreaux du surplus du mortier.
6. Séchez au chiffon sec
Une fois le travail terminé, essuyez les traces de mortier avec un tissu sec et laissez bien sécher votre carrelage. Attendez 48h avant de le laver. Il arrive que des traces blanches apparaissent ensuite sur les joints qui ont séché. Ne vous inquiétez pas, il s’agit seulement d’un voile de ciment, qui disparait en utilisant soit un produit spécial soit en mélangeant de l’acide chlorhydrique avec de l’eau.
